Surmonter les épreuves pour arriver au CFM

Surmonter les épreuves pour arriver au CFM

Ma femme et moi étions très heureux de présider le centre de formation missionnaire à Accra, au Ghana, en Afrique de l'Ouest, de 2004 à 2006. Toutes les trois semaines un nouveau groupe de missionnaires arrivait de divers pays d'Afrique pour commencer leur formation. Je voudrais partager avec vous quelques commentaires intéressants d'un groupe qui était l'exemple typique de nombreux groupes qui venaient pour se préparer pendant plusieurs semaines avant leur départ pour les différentes missions auxquelles ils avaient été appelés.

Un missionnaire m'a écrit ce qui suit: «Je n'ai pas eu l’occasion de connaitre mon père puisqu'il est mort quatre jours avant ma naissance. J'aimais ma mère, elle nous a apporté l'Evangile, mais elle est morte avant que nous puissions lui prouver combien nous l'aimions pour nous avoir apporté un tel cadeau précieux qu’est l'Évangile. Deux de mes sœurs et un frère sont maintenant des missionnaires de retour et des personnes remarquables dans l'Église. On m'a appris à transformer chaque situation difficile en une bonne situation, mais un de mes moments les plus difficiles vint quand mon frère, qui venait de terminer sa mission, est mort dans un accident de voiture deux semaines seulement après avoir terminé sa mission. Il était une personne très spéciale pour moi. '

Un autre Elder a écrit, 'Je n'ai aucun de mes parents, je les ai perdu tous les deux il y a quelques années. Je crois qu'un jour, à un moment, je les rencontrerai et je profiterai du fait de les avoir à nouveau comme mes parents '.

Un autre m'a dit: «Je n'ai ni mère et ni père, ils sont morts tous les deux. C’est pourquoi je prends Jésus-Christ comme tout dans ma vie. Il n'y a pas d'autres membres de l'Église dans toute ma famille. Je suis le seul. C'est si difficile.

Un autre Elder a expliqué :«Mes parents sont tous les deux morts et ma mère adoptive, que j'aimais beaucoup, est également décédée. Ces pertes m'ont conduit à me préoccuper de la doctrine du baptême pour les morts. Les prêtres de mon ancienne église ne pouvaient expliquer ce que cela signifiait. Ma mère adoptive est venue à moi à plusieurs reprises dans de nombreux rêves insistant que je devais faire le baptême pour elle. Elle m'a dit qu'elle avait reçu la promesse que je le ferais pour son salut. Elle m'a dit que je trouverais bientôt la vraie Église où je pourrais le faire. Lors de ma visite à ma sœur, j’ai trouvé l'Église et je l’ai reconnue par son seul enseignement de baptême pour les morts. Je savais qu'elle était vraie dès le moment où ils m'ont enseigné ce principe. J'ai prié pour ma mère, mon père et ma mère adoptive et je sais qu'ils sont tous membres de l'Église dans le ciel car j'ai fait l'œuvre du temple pour eux. J'ai également apporté plusieurs amis dans l’Église.  

Je vais partager un exemple de plus qui est inspirant. Il s’agit d’Elder Alaka de Nairobi, en Afrique. Peu après son arrivée au CFM, il a donné son premier discours de quatre minutes à sa première réunion de sainte-cène au CFM. Il a dit à l'assemblée qu'il y avait six ans, pendant les bombardements terroristes à l'ambassade américaine au Kenya, il n’était alors qu’un jeune garçon de 14 ans. Il tenait la main de sa sœur de huit ans et composait avec anxiété un numéro de téléphone cellulaire en priant pour qu'on y réponde. On y répondit.

Le téléphone portable qui sonnait appartenait à son père, un comptable kenyan employé à l'ambassade américaine. Il était un homme juste qui essayait d'élever ses deux jeunes enfants après le décès de sa femme il n’y avait que trois ans. Il avait récemment trouvé l'Evangile et avait eu beaucoup de bons amis dans l'Église qui étaient désireux de l'aider avec ses deux enfants orphelins de mère.

Avec un grand soulagement momentané, on répondit au téléphone cellulaire mais avec une voix étrange. Après qu'il ait demandé à parler à son père, cet étranger expliqua à cet enfant de quatorze ans qu'il avait entendu la sonnerie du téléphone et l'avait pris de la poche de son père qui venait de mourir dans le bombardement de l’ambassade.

Abasourdi et le cœur brisé, Alaka regarda sa sœur de huit ans, se demandant comment lui dire que sa maman avait disparu et que maintenant c’est leur papa qui ne rentrerait pas à la maison. Plus tard, ce missionnaire de vingt ans inscrivit sa sœur qui avait désormais 14 ans dans un internat avec l'argent qu'il avait reçu d’une certaine assurance fournie par le gouvernement américain, lui donna un câlin et ensuite embarqua à bord d'un avion pour son vol à travers l'Afrique du Kenya à Accra, au Ghana, où il a commença sa mission. Il est le premier missionnaire de sa famille nouvellement converti. Il est convaincu que son père et sa mère sont très conscients de sa mission et regardent attentivement comment il les représente, représente sa sœur et L’Église. Je pouvais ressentir qu'il allait être un grand missionnaire. Sa mère et son père seront très fiers de lui.

Ce groupe de nouveaux missionnaires, et leurs épreuves et leurs combats pour arriver au CFM,  représentait des centaines de missionnaires qui sont passés par le CFM au cours de notre appel dans cet endroit spécial et sacré. Tout le monde est venu avec une histoire incroyable. Il m'a toujours semblé comme un miracle de découvrir comment ils s’étaient retrouvés au Centre de formation des missionnaires, venant de quelque village ou un hameau de tout le continent Africain  pour se préparer à changer leur vie pour toujours et celle de beaucoup d'autres le long de leur chemin. Nous avons découvert que chacune de leurs arrivées était non seulement un miracle, mais aussi un morceau d'un plan prédestiné à édifier le Royaume de Dieu en Afrique.